Un "business model" intéressant...

J'ai découvert récemment le "business model" de la société RoyaltyPharma.

Quand on valorise (par exemple par une cession à un autre acteur) une innovation/technologie, la rémunération se répartit habituellement sous 3 formes: - un 'upfront' = une somme libératoire versée au moment de la signature du contrat de cession - normalement cette somme vient compenser les dépenses effectuées pour mettre au point la technologie - des 'milestones' = des paiements d'étape, il s'agit de sommes versées lorsque le produit ou la technologie vendue ont atteint certains objectifs (par ex. une autorisation de mise sur le marché, un certain volume de ventes) - les paiements d'étape viennent rétribuer une partie du risque pris initialement pour développer la technologie - des 'royalties' = une fraction des bénéfices réalisés grâce à la technologie cédée.

On ne touche donc des royalties que lorsque le produit cédé a permis de générer des chiffres d'affaires importants. On touche les royalties aussi longtemps que cela est mentionné dans le contrat - cela peut porter sur toute la vie d'un produit.

Le montant des royalties à toucher dépend fortement des volumes et prix de ventes à l'avenir. Si un produit concurrent happe le marché, alors le montant des royalties va diminuer également. Les royalties correspondent donc à des entrées d'argent futures.

RoyaltyPharma se propose de racheter le droit aux royalties. Elle apporte donc une expertise dans l'estimation de la valeur des royalties à recevoir et propose d'acheter le droit aux royalties. Si le contrat est signé, alors le vendeur du droit aux royalties touche une somme d'argent (vraisemblablement importante et inférieure à ce qu'il aurait vraiment touché avec les royalties - mais il a la somme tout de suite et s'est déchargé du risque qui courraient sur ces royalties) et RoyaltyPharma reçoit alors année après année les royalties.

Pour RoyaltyPharma, on retrouve alors les thématiques classiques de gestion de portefeuille - les royalties sont des outils financiers soumis aux aléas du marché et qui rapportent tous les ans une somme proportionnelle aux résultats réalisés sur le produit (par exemple un médicament) sous-jacent.

Joli "business model" je trouve.